Gaëlle Rondepierre : « il faut plus de « Role models » féminins dans les sciences »

Inmagazines 18

Décembre 2020 / Janvier 2021

INtelligence & INnovation

4 janvier 2021

Mickael Lardet

Gaëlle Rondepierre, Doctorante* en physico-chimie des matériaux, originaire de Grasse, vient d’être distinguée avec 34 autres lauréates en obtenant le Prix jeunes talents France L’Oréal – UNESCO pour les femmes et la science. 686 candidates étaient présélectionnées par un comité de 87 experts indépendants qui représentent les grandes institutions de recherche et une très grande variété de disciplines.

Ce sont deux femmes qui ont permis à Gaëlle Rondepierre de révéler sa fibre scientifique : deux professeurs, l’une de physique-chimie, l’autre de mathématiques, au lycée Alexis Tocqueville de Grasse. « J’étais très littéraire et c’est seulement en classe de première que j’ai découvert que les sciences me plaisaient énormément ». Ses parents, encourageants, ne sont pas pour rien dans la décision de la jeune femme de pousser plus loin ses études.

A l’issue de votre thèse, vous avez fait le constat d’une
sous-représentation des femmes dans la direction des laboratoires scientifiques.

Comment endiguer le phénomène ?

Les femmes qui sont à la direction des grands laboratoires, celles qui ont eu des Prix Nobel, qui se sont distinguées, sont plutôt issues des générations précédentes. Nous, jeunes femmes scientifiques aujourd’hui, sommes très conscientes de cet état de fait, je suis très optimiste : les mentalités changent. Il faut faire connaître et aimer la science aux plus jeunes. A ce moment-là, il y aura plus de « role models » (des modèles, des références, NDLR) dans les sciences.

C’est d’ailleurs ce qui motive votre engagement auprès de l’association « Femmes et sciences » ?

Cette association permet de s’engager à plusieurs niveaux. J’ai l’occasion de faire la promotion des métiers scientifiques dans des collèges et lycées.
Récemment, à Villepinte, nous avons pu parler de nos parcours respectifs au cours d’un forum dédié aux métiers de la science. C’est très encourageant de voir que nous avons un très bon accueil, du corps enseignant comme des élèves : cela donne de l’espoir pour ce renouvellement des générations de femmes scientifiques !

 

à lire aussi

BlueBIZ

APAR AUTISME

Autres magazines