Anny COURTADE : FEMME d’INFLUENCE

Inmagazine 37

ETE 2024

INfrarouge

19 juin 2024

Mickaël Lardet

Viser la lune, pour être sûr d’atteindre les étoiles… Des mines de porphyre à la flamme olympique sur la Croisette, du Lagarde & Michard aux livres comptables, des amphithéâtres aux conseils d’administration, la vie d’Anny Courtade aura connu de riches saisons d’aventures, de combats et de victoires, dans une recherche continuelle de s’élever et d’exceller. Récit.

La petite Italie du Dramont

Une mine de porphyre en face de la plage du Débarquement… Une colonie italienne venue avec ses outils et son savoir-faire de tailleurs de pierres, ont extrait et exploité cette roche entre 1883 et 1959. Dans les années les plus productives, près de 800 mineurs, ces « corons du sud », ont travaillé sans relâche au dynamitage, à l’extraction, à la taille… dans des conditions plus que précaires. « C’était du Zola… » sourit, émue, Anny Courtade, née Fastelli, dont les grands-parents toscans participèrent à l’aventure de cette Little Italy du Dramont. Fuyant la misère et le fascisme italiens en 1927, la famille vint s’installer ici dans des conditions très rudimentaires. Fille de Bruna Polverini et Giuseppe Fastelli, originaires de Florence et de San Giminiano, la petite Anny n’a que deux ans quand elle perd sa maman, emportée par la typhoïde, à l’âge de 20 ans. Sa grand-mère maternelle l’élèvera. « Chaque jour, du Dramont, elle partait à pied pour rejoindre le Grand hôtel de la Baumette, à Agay, où elle faisait la lessive à la main », se souvient Anny.

Île aux pirates

 En contrebas, près de la plage, la petite fille peut voir de ses fenêtres la petite église construite par ses grands-pères maternels et paternels. et de rêver, face à cette mystérieuse île d’or, refuge de pirates imaginaires, qu’elle frissonne de voir un jour accoster sur la plage ! « Si on ne sait pas toujours où l’on va, il ne faut jamais oublier d’où l’on vient », se souvient Anny.

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