PATRICK BARBERO : Route dégagée

Il aurait pu rester sur ses acquis. Mais Patrick Barbero, troisième génération des transports éponymes, n’est pas un patron installé dans la routine d’une activité historique. Sans être dans la rupture, son approche du monde de la logistique et des transports détonne dans un univers qui bien souvent, ferme les yeux sur son engagement écologique.

De l’expérience, on a coutume de dire que les leçons d’une génération ne servent jamais à la suivante. Patrick Barbero ne le sait que trop bien : le dirigeant azuréen qui a succédé, avec sa sœur, à la direction du groupe, aime voir un peu plus loin qu’au-delà du pare-brise. Le transporteur, engagé dans une décarbonation de sa supply chain, aussi écologique qu’économique, évalue avec justesse les possibilités d’évolution offertes aussi bien par la législation que par l’innovation technologique.

Dans le suivi de cette stratégie à long terme, les Transports Barbero viennent donc tout juste d’accueillir leurs quatre premiers porteurs 100 % électrique. Un investissement conséquent : « Pour la somme de 2 M€, soit l’équivalent de 4 porteurs électriques, vous auriez… 10 porteurs thermiques !  » sourit Patrick Barbero. Mais l’intérêt, qui est ailleurs, se mesure à plus long terme : « On se rattrape par exemple sur la longévité du véhicule, sur l’usure des pièces mécaniques, sur la consommation de gasoil et finalement, le TCO (« Total Cost of Ownership », ou Co½t Total de Possession) devient identique sur une période de détention un peu plus longue, de 84 mois ».

Allier économie et écologie

Au chapitre des économies pour la planète, on retrouve également l’usure moindre des pneumatiques comme des plaquettes de freins, et bien évidemment les émissions, réduites à néant.
Malgré ces efforts, Patrick Barbero souligne avec justesse l’ironie du système : «  Nous, transporteurs, ne sommes que les utilisateurs du moyen de transport le plus économique et le plus écologique que vont nous vendre les constructeurs ! »