TRANSMISSION automatique

Ce n’est pas parce qu’elle vient de faire valoir ses droits à la retraite qu’on ne la croisera plus dans les couloirs de l’entreprise : Christine Barbero est « comme à la maison » lorsqu’elle passe la porte de la société de transports qui porte son nom, créée par son grand-père Jean il y a un peu plus de 70 ans : toute une histoire de transmission !

Dans toute entreprise familiale se pose un jour la question de la succession. La longévité des sagas entrepreneuriales n’est assurée qu’en cas de transmission bien vécue entre ancienne et nouvelle génération…

Pour Christine, il était de toute façon impossible d’imaginer une autre alternative que de travailler dans l’entreprise de transports Barbero, dirigée par son père et son oncle. « Je suis née dans le transport, je ne me voyais absolument pas ailleurs… ». Même si à tout juste 18 ans, la jeune femme aurait bien poursuivi ses études « quelques années d’insouciance de plus », c’est tout juste titulaire de son baccalauréat G2 que son père Jean-Pierre l’appelle à la rescousse : « il m’a dit : « j’ai besoin de toi, ici, en comptabilité ». Six mois après, le responsable comptable partait et je prenais les rênes ! »

Avec le recul, Christine se rend compte que le défi n’était pas évident à relever et surtout qu’elle en prendrait la mesure bien des années plus tard : « j’étais très jeune et inconsciemment, je n’avais qu’une idée en tête : faire plaisir à mon père ! » Une responsabilité qu’elle prend à bras le corps…

Passage de témoin

Dès 1978, date de son arrivée dans l’entreprise, la jeune femme saisit toute l’importance de la révolution informatique qui se prépare et essuie les plâtres en se laissant convaincre d’utiliser un premier logiciel -à l’époque très en pointe mais peu adapté aux spécificités de l’activité de transport de denrées alimentaires…