PASTORELLI INVEST – Le souffle de la vallée

Inmagazine 21

Juin / Juillet 2021

Portraits

4 juin 2021

Mickael Lardet

Nadège Pastorelli est de ces personnalités capables de « soulever des montagnes ». Mais pour cette cheffe d’entreprise de 47 ans, niçoise et originaire de Breil-sur-Roya, c’est surtout sa vallée qui peut compter sur elle et sur son dévouement, qui se manifeste avec ferveur et opiniâtreté depuis les dramatiques intempéries d’octobre dernier.

On l’a vue filmer les lieux pour donner des nouvelles de la Roya, alors que personne ne s’aventurait dans la vallée, moins de 24 h après la tempête Alex et ses désastreuses conséquences…

Témoin continuellement mobilisé sur le terrain de la catastrophe, Nadège s’est muée en reporter, donnant des nouvelles des zones sinistrées, se faisant le relais entre les médias, les autorités locales et les habitants en déshérence. Une attitude courageuse mais assez logique, au fond, pour l’enfant du pays qui compte de nombreux amis dans les médias, issus notamment de l’Association des journalistes niçois de Paris dont elle fait partie… « Ils m’ont tous dit : c’est super ce que tu fais, continue ». Alors Nadège a poursuivi son devoir d’information, en plus de ses nombreuses activités professionnelles.

Née à Nice, elle passe tous ses week-ends dans la vallée d’où ses grands-parents sont originaires. C’est là aussi qu’à un peu plus de 20 ans, elle décide de créer une entreprise avec son mari, maçon.

« J’avais un Bac professionnel Gestion et comptabilité. Pour moi, ça voulait dire : je peux créer ma boîte ! ». C’est là aussi qu’elle compte un élevage de vaches Aubrac, « Une passion familiale », des bêtes à concours, élevées pour le prestige de l’appellation.

Rythme effréné

C’est à Breil encore qu’elle a bâti un supermarché pour le diriger, lasse de trouver porte close à l’épicerie le week-end lorsqu’elle venait faire quelques courses au village… C’est également à quelques pas qu’elle s’apprête à ré-ouvrir une institution locale, le « Buffet de la gare », la brasserie phare de Breil-sur-Roya, dont le rythme sera insufflé par celui des trains… Et encore un peu plus loin, à Tende, elle a relancé la supérette qui faisait tant défaut au village.

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