Portraits
DSI Méditerranée -Créer 150 emplois demain à Sophia, c’est possible
Février / Mars 2021
Ancien joueur de rugby, Jean-Louis Ribes a côtoyé les stars de l’ovalie au poste de demi-d’ouverture au Stade Toulousain à la fin des années 70. A cette époque du rugby amateur, il travaille en parallèle pour de grands groupes du monde industriel, mais il développe très rapidement un nouveau talent : celui d’entrepreneur.
C’est un peu par hasard que ce meneur d’hommes rencontre la problématique de l’emploi des personnes handicapées et réalise l’injustice à laquelle elles sont constamment confrontées.
C’est ce triste constat qui le décide à créer la société DSI (Distribution Services Industriels) en 1996, Entreprise Adaptée de multi services, offrant ainsi, par l’accompagnement, une nouvelle chance professionnelle à une population éloignée, voire très éloignée de l’emploi.
Dès les premières minutes d’entretien le ton est donné : « L’histoire de Jean-Louis Ribes et de DSI n’est pas le point le plus important ; il est en revanche très important de bien comprendre, que c’est grâce à nos Clients, mais surtout grâce à nos collaborateurs que nous faisons ce métier ».
Il nous explique pourquoi les entreprises françaises ont tout intérêt à faire confiance aux entreprises adaptées et à leur personnel talentueux dont les qualités restent méconnues et sous-estimées.
Une entreprise « au service de », qui met l’humain au cœur de ses préoccupations, avant de répondre aux besoins de main d’œuvre dictés par le marché.
Un mot sur votre parcours ?
J’ai eu la chance de jouer au Stade Toulousain à l’âge de 20 ans, en 1979. A l’époque, le rugby n’était pas professionnel, j’étais donc en parallèle déjà très engagé dans mon métier auprès de grandes entreprises toulousaines comme l’Aérospatiale, que l’on n’appelait pas encore Airbus, Thomson, Ariane, le CNES. Puis j’ai décidé de me lancer dans la sous-traitance industrielle.
Vous avez tout de suite créé une entreprise adaptée ?
Pas immédiatement. J’ai créé DSI et très vite les grands groupes avec lesquels je commençais à travailler étaient confrontés à une même problématique : l’emploi des personnes handicapées… Et cette mission m’a directement été confiée par un de mes clients. C’était nouveau : dans le cadre de négociations avec l’Etat et les syndicats, les grandes entreprises devaient signer des accords triennaux sur l’emploi des personnes handicapées, avec des objectifs à remplir. Ces accords portaient sur de la sous-traitance, de l’emploi direct, des contributions à des actions dans le cadre du développement de l’emploi de personnes handicapées, de l’accompagnement, de la formation, etc… A cette époque, je n’y connaissais rien, mais je voulais rendre service à mon client. Je doutais, j’étais très angoissé à l’idée d’être confronté au handicap, je culpabilisais…
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