NOTARIAT – La profession veut innover & performer

Inantipolis 11

Octobre / Novembre 2019

INfrarouge

1 octobre 2019

Mickael Lardet

Cette profession séculaire qui, hormis sur le plan juridique, n’a pas connu d’évolution majeure ces dernières années, se voit aujourd’hui bouleversée dans son organisation et par les modalités d’accession au métier de notaire.

Dans les Alpes-Maritimes, comme un peu partout en France, la Chambre s’organise pour offrir un service efficient aux notaires et à leurs clients, tout en conservant une harmonie dans la profession et en favorisant les rapprochements avec les autres professionnels du droit et du chiffre.

Me Meurot, nouveau président de la Chambre Départementale des Notaires, évoque avec nous cette actualité et les nouveaux défi s que doit déjà relever le notariat.

Me Meurot, Vous êtes président de la Chambre Départementale des Notaires depuis le printemps 2019. Quels seront les grands axes de votre mandat ?

Je serai dans la continuité du grand plan d’actions lancé en 2016, qui s’est décliné suivant trois axes de travail : l’immobilier, l’entreprise & le patrimoine et la vie des offices notariaux (amélioration de la performance, gestion des conflits, ressources humaines…). Ce plan, très ambitieux, est en plein déploiement avec la création de deux groupements, « Immobilier » (le GIN) devenu association depuis peu, et « Entreprise & Patrimoine & International » (le GNEP).

Ce dernier, afin de mieux faire connaître toute l’étendue de son activité, multiplie les partenariats avec la CCI, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat ainsi que l’ARAPL2CA, association de gestion agréée de professionnels libéraux. C’est la première fois en France qu’un plan d’actions aussi vaste a été adopté, notamment en termes de sujets traités. Dernier volet de ce plan : le démarrage de formations pour les notaires en fin d’année, avec la gestion de conflits, l’amélioration des conditions de travail, l’outil informatique…

Beaucoup de bouleversements secouent le notariat : comment voyez-vous l’avenir de la profession ? Le rôle du notaire va-t-il changer ?

Il y avait 90 études dans les Alpes Maritimes avant la promulgation de la loi Croissance. Plus de 140 études sont présentes aujourd’hui, sans compter un peu plus de dix en création en ce moment.

La façon dont cela s’est fait pose question. Cela part d’un rapport de l’autorité de la concurrence. Et sous couvert d’un libéralisme sans entrave, une vague de créations d’études a été décidée dans toute la France, à l’issue d’un tirage au sort. Le problème reste le manque de recul aujourd’hui : nous n’avions pas encore les résultats de ces nouveaux offices qu’une deuxième vague de créations était décrétée… Aujourd’hui, nous pouvons dire que les bilans économiques de ces études sont contrastés.

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